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• 1213; lat. veles, itis1 ♦ Hist. rom. Soldat d'infanterie légèrement armé, chargé de harceler l'ennemi.2 ♦ (1804) Hist. Soldat d'un corps de chasseurs à pied, sous le premier Empire.⇒VÉLITE, subst. masc.A. — ANTIQ. ROMAINE. Jeune soldat d'infanterie légère, issu de la classe de citoyens la plus pauvre, armé d'un bouclier et de javelots et placé généralement entre les rangs de la cavalerie pour accompagner ses mouvements. L'armée était divisée par classes, exactement comme la population, d'après la richesse. La première classe, qui avait l'armure complète (...). La quatrième et la cinquième, légèrement armées, composèrent les corps de vélites et de frondeurs (FUSTEL DE COUL., Cité antique, 1864, p. 372). Depuis la seconde guerre punique, l'armée romaine avait compris trois types de fantassins, le légionnaire lourdement armé, le vélite à armement moyen, les gens de traits et les frondeurs inermes (...). Après la réforme marienne [de Marius], l'échelon moyen, disparu une fois réalisée la suppression des vélites, n'est pas remplacé (J. HARMAND, L'Armée et le soldat à Rome de 107 à 50 avant notre ère, 1967, p. 41).B. — HIST. Jeune soldat d'une école de cadres créée par Bonaparte, rattachée à la garde des consuls puis organisée dans la garde impériale en 1805. Vélite de la garde; corps de vélites. M. Boredain, autrefois sergent aux vélites de la garde, avait en Russie, à l'ambulance de Borodino, pansé une écorchure de l'oncle Edme (ADAM, Enf. Aust., 1902, p. 258).Prononc. et Orth.:[velit]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1213 antiq. romaine velitres (Faits des Romains, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 682, 25); ca 1355 velites (BERSUIRE, Tite-Live, ms. Ste-Gen., f° 3a ds GDF. Compl.); 2. 1804 hist. (Arrêté portant création de deux corps de vélites, 30 nivôse an 12 ds DUVERGIER, Coll. complète des lois, Paris, t. 14, 1826, p. 475); 1902 vélite de la garde (ADAM, op. cit., p. 7). Empr. au lat. veles, plur. velites « vélites, soldats armés à la légère, qui escarmouchaient ». Fréq. abs. littér.: 22.vélite [velit] n. m.ÉTYM. 1213; du lat. veles, velitis « soldat armé à la légère ».❖♦ Didactique.1 Hist. rom. Soldat d'infanterie légèrement armé, chargé de harceler l'ennemi. || Un corps de vélites (→ Défilé, cit. 2).2 (1804). Hist. Soldat d'un corps de chasseurs à pied, sous le premier Empire.1 Parti comme vélite à dix-huit ans, de l'étoffe dans laquelle se taillaient les maréchaux à cette époque, le fils Mesnilgrand avait fait les guerres de l'Empire (…)Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « À un dîner d'athées ».♦ (1942). Fantassin du corps franc d'Afrique (nov. 1942-juil. 1943).2 Classiquement inspiré, le Haut Commandement décida que les volontaires du C. F. A. porteraient l'appellation de « Vélites ». Aussi peu rompus au maniement des armes à feu qu'à celui des dictionnaires, nos « Vélites » ne comprirent jamais pourquoi quelque agrégé de lettres, planqué dans le Haut État-Major, avait tenu à leur rappeler que — « soldats d'infanterie légèrement armés » — ils ne devaient avoir d'autre ambition que de « harceler l'ennemi » et non de le vaincre (…)Georges Elgozy, la Vérité sur mon corps franc d'Afrique, p. 66.
Encyclopédie Universelle. 2012.